Chengdu & ses pandas géants
Le voyage en soft sleeper en provenance de Xi’an s’est relativement bien déroulé. Si  on omet les x raclements de gorge précédant chaque crachat, les pipas  éjectées comme des missiles sur le sol, la radio chinoise à fond, les rots &  divers pets…on peut dire que nos deux co-voyageurs étaient  corrects. Mais, c’est maintenant un fait  avéré (recoupé par diverses sources), le  chinois ne se préoccupe pas de son voisin. Les règles de civilité (de base), de conscientisation même de l’existence de l’être à  proximité ou le respect d’une série d’actes à faire ou ne pas  faire pour l’intérêt général de la communauté (au sens  restreint du terme…on est 4 dans un compartiment!)…n’existent pas!  Oui…cette analyse est injuste pour les chinois en général, mais…”la vie est injuste!” (source: Thierry Ardisson – Tout le monde en parle du 19 février 2004).
17h plus tard, donc, nous voici à Chengdu, la “Cité parfaite”. Petite  bourgade…de 4 millions d’habitants (13 millions en  agglomération) qui (d’après le Lonely…qu’on appellera LA bible) est  souvent classée au palmarès des villes chinoises en termes de qualité de vie.  Espaces verts, fleuve et contrairement à Beijing, des  artères aux proportions humaines. Et il faut avouer, pour le peu de temps que  nous y avons passé, que ce n’est pas désagréable de s’y promener, et d’aller  notamment faire coucou à Mao, trônant majestueusement sur la place centrale  de la ville. Mais ne nous emballons pas, Chengdu  reste une ville chinoise, le brouillard (associé  aux gaz d’échappements) en plus. Quartiers modestes d’un côté, où  pullulent les petits restos (vendant des têtes de rat et des  truffes de porc entre autres), les échoppes et autres magasins (en général regroupés par rues…un exemple frappant à Chengdu, la rue des  magasins de chaises roulantes!). De l’autre le quartier moderne, avec ses  luxueuses boutiques, grattes-ciel et autres avenues illuminées. Le tout  agrémenté par une circulation de folie.
Capitale du Sichuan (province marquée par le tremblement de terre meurtrier de 2008 et connue  pour ses nombreuses préfectures tibétaines – à l’ouest – et les représailles  chinoises et l’immigration en masse de chinois Han…qui vont  avec!), Chengdu est aussi  l’étendard de la cuisine de cette région, dont la singularité repose sur  l’utilisation importante d’un condiment particulier: le poivre…du Sichuan. Ses plats sont donc plus  piquants, et moins “bouillis”. Tout ça est de nature à nous plaire. Et  Bingo. Ce fut le cas. Notre premier  excellent repas…chinois. Merci la bible, et  son verset 768. Une petite adresse (Tianxiang  Shifang) sans prétentions, avec ses chaises et tables en  bois, son équipe familiale, mais qui propose un super bon Gongbào  Jiding. Un poulet épicé (au poivre du Sichuan) aux  cacahuètes sur son lit de petites légumes abandonnés et sont riz en  seau (oui…dans un seau). Ce succulent plat…très  relevé…arrosé par une petite chope aux yeux  bridés. Vraiment bon!
Installés dans une auberge (Dragon Town pour ne pas la  citer) dont les heures de gloire sont surement loin derrière elle (malgré un quartier sympa…des hutongs chics et surfaites mais  agréables), et plus précisément dans une chambre dont les canalisations  dégagent une odeur légèrement nauséabonde, on ne s’y est pas attardés. 
Direction Leshan, à 140km au sud.  Bus, 2h de la gare de Xinnanmen à  Chengdu. Puis le bus 13…et à nous…big  Buddha, ‘t groot  Buddha, il grandi  buddhati ou encore o  g’anda Buddha  pà, à savoir le grand Bouddha de  Leshan, le plus grand du monde. Creusé à flanc de falaise vers  le 8° siècle, il a été érigé pour protéger les navigateurs des tourbillons  formés par la rencontre de 2 rivières (Dàdù Hé & Min  Hé) à ses pieds. Et on peut dire qu’il y est parvenu. Les quantités  énormes de roche extraites de la montagne ont permis de calmer les flots à  jamais. La création du grand Bouddha fut lancée par un moine bouddhiste,  Haitong, durant la dynastie Tang  (dynastie pendant laquelle le bouddhisme s’imposa durablement en  Chine et reconnue comme l’âge d’or de la culture  chinoise…hé ouais “ça” à bosser son histoire ici). Mais, faute  d’argent (on dit même que le moine se serait arraché les yeux pour  prouver sa piété et attirer les sponsors), il mourut seul et aveugle au  fond d’une caverne avant la fin des travaux. Ce n’est que 90 années plus tard,  sous l’impulsion (et les fonds) d’un chef guerrier Tang, que l’œuvre fut achevée. Et quel  résultat! Impressionnant!  Niché dans la montagne, 71 mètres de haut, assis les mains sur les genoux, il  semble être venu s’installer là tout seul…comme s’il s’agissait d’un géant  autrefois animé! Bref, c’est un immanquable, et la visite vaut aussi pour le  parc environnant. Temples, statues, pagodes et surtout une nature luxuriante.
Chengdu, c’est déjà fini. On est dans le train. 25h de trajet pour rejoindre Guilin…beaucoup plus au sud, dans le Guangxi . Températures encore plus clémentes…et un peu plus de nature.
Quoi? Les pandas? Ben…on a pas été les voir! Ni le temps ni trop l’envie d’aller au zoo. Avec un peu plus de temps et à une autre période, on aurait bien fait la réserve de pandas de Bifengxia, plus sauvage que celle de Chengdu ainsi que (et surtout) l’exceptionnelle réserve naturelle de Jiuzhaigou à plus de 12h de bus de Chengdu. Ce sera pour une prochaine fois.
Les photos sont ICI.
Nels


Unknown
salut les amoureux,comme je lis vous avez pas trop de sushi tu côté asiatique :-).comme tout le monde le dit nous voyageons grace a vous et c'est formidable.je vous fait de plein de bisous et bonne continuation..
olivier le gof
26 novembre 2010 à 07:33
Naheem
bouddha geant de malade !
28 novembre 2010 à 11:21
Caro
Hello,
Contente d'avoir à nouveau de vos nouvelles : pensais que les chinois vous avaient coupé l'internet ;o)
Vous avez parcouru pas mal de kms ces derniers jours ma parole !
Et cool que ca soit direction "meilleur temps et meilleure bouffe" ;o)
Le boudha géant, jme rappele qd tu me l avais montré sur le net y a un an ! Ca y est, vous l'avez vu ! Grand pied hé !!
Bisous
28 novembre 2010 à 13:03