Encore assommés d’avoir quitté Delph & Willy, on ne se doutait pas du seau d’eau froide qui allait nous tomber sur la tête. Rodés comme de vrais baroudeurs, on abordait l’embarquement de notre vol pour Delhi comme une simple formalité. C’était sans compter sur…l’erreur humaine.

L’erreur humaine… Le VISA indien d’Angie était daté de l’année 2010. Or, nous sommes en…2011. Lorsque le préposé au check-in nous fait part de sa découverte…on a failli exploser, se liquéfier, s’évaporer ou on ne sait quel autre verbe en –er. La douche froide. Le stress. La peur…de rater ce vol, bien sur…mais surtout de perdre tous nos vols “tour du monde” (car la règle – même si nous n’en avons pas la confirmation écrite – veut que si on rate 1 vol dans le cadre d’un billet tour du monde, on perd tous les autres vols). Malgré la gentillesse des agents de l’aéroport et les nombreux coups de fil à l’Ambassade indienne à Bangkok…rien à faire. On ne pouvait pas embarquer. Et dire qu’on a payé ce VISA plus de 70€ et qu’on a du attendre près d’une semaine pour l’obtenir…

Suivirent 2 heures angoissantes…d’actions dans tous les sens. Un vrai contre-la-montre à l’eau claire. Le plus important. Appeler American Airlines pour tenter de décaler notre vol… YES, we can ! En 5 minutes, et à seulement 1h du décollage, nous obtenons deux places dans l’avion du lendemain. Bravo American Airlines pour la qualité de leur service (et ce n’est pas la première fois que nous le constatons).

Ensuite, un peu rassurés du côté des “vols”, il nous fallait trouver une solution pour le VISA. Pour cela, nous avons immédiatement activé nos filières belges. L’objectif: faire rectifier l’erreur par l’Ambassade compétente…à Bruxelles. On vous passe les détails des obstacles rencontrés pour téléphoner, trouver un accès Internet…pour arriver à l’essentiel: nos mamans, en équipe, passaient à l’attaque.

En cas d’échec de l’opération “MAAIB” (“les Mamans Attaquent l’Ambassade Indienne à Bruxelles”), il ne nous restait plus que l’option suivante: demande d’un nouveau VISA indien à Bangkok…ce qui allait nous prendre 1 semaine…et nous forcerait à sacrifier une partie de notre voyage en Inde.

Une éclaircie au tableau: Delph & Willy arrivaient justement à l’aéroport pour prendre leur vol de retour en Belgique (quelques heures après nous donc…). Pas au courant de notre mésaventure et convaincus que nous étions en plein ciel…ils ont cru halluciner en nous voyant. C’était vraiment réconfortant de les avoir encore un peu avec nous.

Après leur départ, confiants quant au travail effectué par les mamans, nous sommes retournés à Bangkok pour passer la nuit, dans une petite (trèèès petite) chambre située non loin de l’Ambassade indienne. C’est une fois installés, que via Skype, nous avons appris la réussite de l’opération “MAAIB”. Félicitations à nos deux mamans chéries. MERCI!

Pour mettre toutes nos chances de notre côté, nous nous sommes quand même rendus à l’Ambassade indienne à Bangkok afin d’authentifier le document reçu par e-mail de Bruxelles. Et, heureusement que nous l’avons fait. Parce qu’en Inde…ça rigooole PAAAS!


Au final, nous n’avons “perdu” qu’une seule journée et avons pu embarquer en direction de Delhi. Un vol très agréable, d’ailleurs. Avec Cathay Pacific. Avion ultra-équipé, repas excellent, hôtesses charmantes très serviables…et pour couronner le tout, nous avons pu nous replonger dans l’excellent film The Beach.

En attendant l’Inde, on vous laisse avec la réplique culte du film: “Je crois encore au paradis, mais maintenant au moins je sais que ce n’est pas un endroit que l’on peut rechercher. Ce n’est pas le lieu qui compte, c’est ce que l’on éprouve à l’instant où on l’atteint.”

Brève…

…le sac de Nels a été forcé (la tête), probablement dans un dépôt à bagages (à la gare de Trang ou celle de Bangkok), mais rien n’a été volé. Ca fait tout de même froid dans le dos, surtout après avoir parcouru les aventures d’un autre couple de tourdumondistes…ici.

Nels