Notre tour du monde...

Les retrouvailles à Lima

L’Amérique du Nord derrière nous, nous nous envolons avec empressement pour le sud du continent. Le Pérou, comme point départ. Lima, comme lieu de retrouvailles avec nos mamans. Eh oui, la séparation commençait a être trop longue. Elles ont chaussé leur sac à dos, cassé leur tirelire, affronté leurs peurs…et les voici à Lima.


Nos mamans. Choum & Mae! Point besoin de descriptions. Ce sont nos mamans, on les aime. Point barre.

Elles sont arrivées plus tôt dans la journée, et nous attendent avec impatience dans le petit hôtel que nous avons choisi, dans le centre de Barranco. Nous arrivons autour de minuit. Fernando, l’employé de l’auberge, ouvre délicatement la porte du petit patio fleuri…et c’est l’effusion. Les cris laissent place aux embrassades, aux bisous…et à quelques larmes! ‘sont émotives nos petites mamans. S’en suit une nuit de bavardages, de rires, de remise de cadeaux (merci à tous pour vos petites attentions) et, faute de vin, de Cusqueñas, la bière locale.


Le lendemain… On ne réalise toujours pas. Pourtant, après une courte nuit de sommeil, on ouvre un œil…et grand nos oreilles. Ce sont bien elles qu’on entend rire pour toute l’auberge. Il faut dire que chez D’Osma, on se sent comme à la maison. On dort dans de petites chambres très rustiques, on dine dans le salon familial, on se sert dans la cuisine…

Malgré cet agréable sentiment “home sweet home”, on se décide à pointer le nez dehors. Nos premiers pas en Amérique du Sud. On se rend très vite compte que nos mamans sont en mode “ados”. C’est-à-dire “on s’occupe de rien, on se laisse guider, on passe notre temps à rigoler et à faire des bêtises, on parle aux inconnus aux airs patibulaires, on n’regarde pas en traversant”… Et pour être honnêtes, ça nous convient parfaitement! On a envie de les chouchouter et de leur faire découvrir plein de belles choses. Leur joie est communicative et on est tous les 4 hyper heureux!

Lima, donc! Allons directement à notre sentiment général: c’est pas top. Une grande ville, plus de 8 millions d’habitants, fondée en 1535 par l’illettré, fils abandonné d’une prostitué, Francisco Pizzaro, conquistador espagnol qui pourchassa sans cesse Estéban, Zia et Tao soumit l’Empire Inca. Mais ne nous attardons pas sur les considérations historiques, nous y reviendrons dans les prochains épisodes des Mystérieuses Cités d'or.

Pas top. C’est le sentiment que nous gardons. Toutefois, il faut le nuancer. En effet, nous n’avons parcouru que les quartiers “touristiques”  de Miraflores et de Barranco. Le premier, sympa pour faire un peu de shopping et observer la bourgeoisie locale. Le second, très mignon et animé, avec ses maisons coloniales, ses restos et bars, et sa place San Francisco très charmante. L’ensemble n’est pas toujours bien conservé, malheureusement! En effet, les locaux préfèrent construire du “neuf”, au charme douteux, plutôt que de restaurer l’héritage colonial. Nous n’y voyons pas de ressentiment, juste un choix immobilier.

Nos promenades nous ont permis de découvrir le rythme effréné des voitures sur les larges avenues de la ville. Les nombreuses églises. Nous testons aussi un collectivo, micro bus-taxis collectif desservant une ligne fixe. 
Nous nous arrêtons également au “bord” de la superbe très spéciale côte de Lima. En effet, Barranco & Miraflores sont situés au bord de l’eau, mais en hauteur. C’est-à-dire qu’il y a la mer, des plages assez moches, une route, et puis, un énorme “mur” de terre d’une centaine de mètres de haut. Au-dessus, la ville! C’est spécial.
Ce qui est spécial également, c’est la garúa, une bruine très fine qui plane sur la ville à cette époque de l’année. Rendant l’atmosphère un peu terne. Et ne parlons pas de la température de l’eau. Le courant marin en provenance de l’Antarctique, dit de Humboldt, la rend glaciale toute l’année. Il faut monter vers l’Equateur pour espérer se baigner.


Notre coup de cœur va, sans conteste, à nos découvertes culinaires. Tout d’abord, un florilège de types de pommes de terre, les “papas”: des papas a la huancaina (des pommes de terre jaunes bouillies dans une sauce épicée et crémeuse réalisée à base de fromage blanc, d'huile végétale, d’aji amarillo, de lait concentré et de sel) aux papas fourrées au thon ou à la viande.
Des découvertes comme le maïs morado. Un maïs violet, à partir duquel on fait, notamment, la boisson locale non-alcoolisée: la chicha morada. Puis, le aji amarillo. Un piment jaune qui est mis à toutes les sauces.
Et les plats! Succulents! Le surprenant et incroyablement bon, ceviche – du poisson cru mariné dans du jus de citron. L’acidité du citron cuit littéralement le poisson, qui est ensuite servi froid et accompagné de patate douce, de salade et de maïs. Ou encore le lomo saltado: un émincé de filet de bœuf aux tomates, oignons, coriandre fraiche et encore de l’aji amarillo.
Et enfin, les desserts. En particulier, le pudding de leite moça. En réalité, une recette angolaise de la grand-maman de Nels que nous retrouvons…au Pérou! Un délicieux flan fait à base de lait concentré et qu’on appelle, ici…flan!


Bref, on se régale!

Nous n’avons pas fait que manger. Nous avons bu, aussi. Le premier soir, après un repas gargantuesque, les mamans nous ont “forcés” à sortir. Après une rude négociation avec les serveurs pour nous installer en zone VIP, les mamans se sont déchainées sur une piste bondée, au son d’une musique latino entrainante. Des retrouvailles, ça se fête, non?

Notre dernière journée à Lima est consacrée au boulot. Préparer la suite du programme. Pendant que les mamans font une petite promenade, nous concoctons un petit planning de derrière les fagots! On souhaite qu’elles en voient un max…

En fin de journée, nous prenons un très moderne bus-métro (des bus flambants neufs circulant sur des voies prioritaires et s’arrêtant à hauteur d’arrêts sur-élevés. Le tout hyper fonctionnel et dument signalisé… La STIB devrait venir faire un petit tour à Lima) pour le terminal des bus. Histoire d’acheter nos tickets pour le lendemain. Mais pas dans n’importe quel bus. Compte tenu des “problèmes” de sécurité (tant au niveau vols que conduite) dans les pays d’Amérique latine, nous prenons la rolls des bus pour nos mamans: la compagnie Cruz del Sur.
C’est vrai que c’est cher, mais c’est top! Bus récents, repas à bord, couvertures, confort, télé et…sécurité (chaque voyageur enregistre ses bagages, comme à l’aéroport, et est filmé. Ce dernier point afin d’éviter les voyageurs clandestins qui, en plein milieu du voyage, braquent le chauffeur et dépouillent tous les passagers).

Ainsi se termine notre première étape à 4. Les mamans semblent ravies. Pour Mae, les péruviens sont vraiment gentils et serviables. Choum ne partage qu’à moitié cet avis. Par contre, toutes les deux sont d’accord pour dire que les trottoirs sont en piteux état…alors “ATTENTION A LA MARCHE!”.

La troisième nuit à Lima est courte. Notre bus nous attend à l’aube…
Direction…Paracas!

A suivre…

Lima en quelques photos! ICI!

Nels

4 Responses Subscribe to comments

  1. gravatar
    Tivieux

    Sans voix...littéralement ébloui par votre plume ! La musique de paroles, à leur retour, est aussi douce que votre texte !

    27 juillet 2011 à 22:19

  2. gravatar
    mãe

    ...tous les mots sont dérisoires et ne transcrivent qu'une partie infime du bonheur que j'ai vécu pendant ces 15 jours...
    Je vous aime très fort...
    mãe

    28 juillet 2011 à 00:54

  3. gravatar
    le xave

    Gros bisous à vous.
    Toujours aussi génial, intéressant et descriptif vos commentaires.
    Super sympa les mamans.
    Et Yannick, quand est ce qu'il vient?
    Bizzzzzzzzzzzzzz

    28 juillet 2011 à 15:15

  4. gravatar
    Anonyme

    Esteban ziiyar avec Tao dans les cite d'orrr!!!
    Nam

    30 juillet 2011 à 10:53

Reply

Want to dream with us...Write something!