El Galope
Aaah…El Galope.
A peine 1 heure de Colonia del Sacramento. En bus. Bus fournissant le wi-fi…! C’est assez rare pour être souligné. El Galope n’est pas le nom d’une ville. Ni même celui d'une région. El Galope est une estancia. Un ranch, en d’autre termes. Une ferme, quoi!
L’estancia de Monica et Miguel. Située à quelques encablures de la petite ville de Colonia Suiza (Nueva Helvecia). A quelques kilomètres de Colonia Valdense et de Colonia Piamontesa. Vous l’aurez compris, nous sommes au coeur d’anciennes colonies européennes. Venues tenter leur chance de l'autre côté de l'Atlantique, au cours du 19° siècle. On trouvait, à l'époque, des suisses, mais, également, un certain nombre d'allemands, d'autrichiens, de français et d'italiens.
Et, à peu de choses près, on se sent dans nos campagnes de la vieille Europe. De grandes prairies verdoyantes. Des fermes éparpillées. Un ciel menaçant. Quelques gouttes. Du fromage à foison. En ville, les blasons des cantons suisses ornent les rues et les façades.
Mais non! Nous sommes bien en Uruguay. Ici aussi (et pas qu’en Argentine),c’était c’est le pays des gauchos. Cette sorte de cow-boy sud-américain, né pendant la colonisation. Des hommes épris de liberté, dormant à la belle étoile, se nourrissant de viande grillée et de maté, menant une vie rustique et austère. Amoureux des grands espaces, qu'ils parcouraient à cheval, à la recherche de bétail sauvage. Les gauchos d'autrefois (le gaucho s'est, depuis lors, sédentarisé, fondé une famille, plié aux règles et intégré au système) sont encore, aujourd'hui, idéalisés comme des solitaires, véhiculant des valeurs telles que l'honneur, le courage et la liberté, avec une culture vestimentaire et culinaire propre. Remarquons, toutefois, qu'ils n'étaient pas neutres dans la chasse aux indigènes qui résistaient à la colonisation.
Revenons à El Galope. Une petite trouvaille angéliquienne. C’est Monica qui vient nous récupérer. Sur le bord de la route. Au volant de sa Peugeot 205 de collection. Elle nous conduit dans son petit joyau. El Galope.
Quelques hectares de terrain. Des arbres fruitiers. Une maison en L. Décorée avec goût. En mode rustique. Chaleureuse au possible. Feu de bois. Fauteuils douillets. Notre chambre, coquette. Au mur, les tableaux de Monica, l’artiste. Mais la famille n’est pas au complet. Dehors, Chamanga, Irupe et Juca, les chevaux. Trois magnifiques crioulos. Deux chats paresseux. Puis, Tupac, un splendide et athlétique chien. Et enfin, Miguel. L’homme de la maison. Toujours un verre de son alcool maison, à base d'orange, dans une main, un bouquin de José Saramago, dans l’autre, et le sourire aux lèvres.
Monica & Miguel ont pris leurs quartiers dans ce havre de paix après de nombreuses années de pérégrination. Dont quelques années à Paris et en Allemagne. Leurs enfants étudient à Montevideo, pendant que eux accueillent des touristes venus chercher le calme. C’est notre cas. Et pour ne rien gâcher, nous sommes les seuls invités de la maison.
Leur accueil est tellement sympa qu’on se sent très vite comme à la maison. Après avoir gouté l’alcool maison, nous nous relaxons paisiblement au coin du feu. Quel plaisir!
Quelques heures plus tard, c’est le moment de notre escapade à cheval. Les gens viennent de très loin pour monter ici. Nous n’allons pas nous défiler. Nous enfilons notre tenue. Une bombacha (pantalon typiquement gaucho) et des bottes transforment Nels en un vrai gaucho. Et une fois n'est pas coutume, l’habit aura fait un peu le moine, puisque, une fois sur le dos de Iruja, Nels semble aussi à l’aise que sur un terrain de foot ou sur le dancefloor.
Pour Angie, les débuts sont un peu plus délicats. Elle doit monter Chamanga la "gourmande". Elles passent quelques minutes à s’apprivoiser. Angie à coup de petits cris effrayés. Chamanga cabrant quelques fois. Après quelques minutes, nous "galopons" à travers les campagnes de Nueva Helvecia. Accompagnés de Miguel, sur Juca, nous tenons fièrement nos montures à une seule main, comme le veut la tradition sud-américaine. Une promenade géniale. Qui nous a vraiment donné envie de pousser l’expérience plus loin.
Après avoir soigné nos destriers, c’est l’heure d’un bon sauna. Ca fait si longtemps! L’occasion de mieux découvrir le parcours de nos hôtes. Un plaisir d’écouter leurs aventures. Du Mali de Youkousa à l’Allemagne.
Le sauna, ça creuse. Alors Monica nous prépare de délicieuses pizzas maison. Que nous avalons en famille. Au fil de leurs histoires, nous dégustons un délicieux tannat local et une nouvelle tournée d’alcool maison. Pour clôre ce repas, le dessert local: le dulce de leche. Une espèce de confiture de lait. Exquise. En fin de soirée, Miguel parvient, sans difficultés, à nous communiquer le virus José Saramago.
C’est ainsi que le lendemain, nous décidons de consacrer une bonne partie de notre journée à la lecture. Confortablement installés dans un fauteuil moelleux! Mais, avant ça, une petite virée à vélo dans le village de Colonia Suiza. La pluie se décide à nous rappeler que l’Europe n’est pas très loin. Nous rentrons vite, et sans regrets, nous mettre au chaud.
Une journée cocooning de rêve. Dans une ambiance des plus sereines. Agrémentée par un succulent poisson au curry, à midi. Et une…fondue au fromage, le soir. On vous l’a dit: la Suisse est toute proche.
C’est avec amertume que nous allons nous coucher. En effet, notre aventure El Galope touche à sa fin.
Mais, comme nous sommes des privilégiés, un rebondissement de dernière minute vient bouleverser nos plans. Alors que nous comptions quitter l’Uruguay pour rejoindre Iguazu, nous sommes contaminés par la fièvre cabopolonienne de Monica & Miguel. Par le plus grand des hasard, dès le lendemain, ils s’arrachent (mot cher à l'anarchiste français de Cabo Polonio...) pour une semaine de vacances à Cabo Polonio. Nous n'hésitons pas une seconde et partons avec eux...
Vamos para el Cabo Polonio...
Les quelques photos (dont la plupart avec notre petit compact Canon IxusXXX) sont par ICI.
Nels
A peine 1 heure de Colonia del Sacramento. En bus. Bus fournissant le wi-fi…! C’est assez rare pour être souligné. El Galope n’est pas le nom d’une ville. Ni même celui d'une région. El Galope est une estancia. Un ranch, en d’autre termes. Une ferme, quoi!
L’estancia de Monica et Miguel. Située à quelques encablures de la petite ville de Colonia Suiza (Nueva Helvecia). A quelques kilomètres de Colonia Valdense et de Colonia Piamontesa. Vous l’aurez compris, nous sommes au coeur d’anciennes colonies européennes. Venues tenter leur chance de l'autre côté de l'Atlantique, au cours du 19° siècle. On trouvait, à l'époque, des suisses, mais, également, un certain nombre d'allemands, d'autrichiens, de français et d'italiens.
Et, à peu de choses près, on se sent dans nos campagnes de la vieille Europe. De grandes prairies verdoyantes. Des fermes éparpillées. Un ciel menaçant. Quelques gouttes. Du fromage à foison. En ville, les blasons des cantons suisses ornent les rues et les façades.
Mais non! Nous sommes bien en Uruguay. Ici aussi (et pas qu’en Argentine),
Revenons à El Galope. Une petite trouvaille angéliquienne. C’est Monica qui vient nous récupérer. Sur le bord de la route. Au volant de sa Peugeot 205 de collection. Elle nous conduit dans son petit joyau. El Galope.
Quelques hectares de terrain. Des arbres fruitiers. Une maison en L. Décorée avec goût. En mode rustique. Chaleureuse au possible. Feu de bois. Fauteuils douillets. Notre chambre, coquette. Au mur, les tableaux de Monica, l’artiste. Mais la famille n’est pas au complet. Dehors, Chamanga, Irupe et Juca, les chevaux. Trois magnifiques crioulos. Deux chats paresseux. Puis, Tupac, un splendide et athlétique chien. Et enfin, Miguel. L’homme de la maison. Toujours un verre de son alcool maison, à base d'orange, dans une main, un bouquin de José Saramago, dans l’autre, et le sourire aux lèvres.
Monica & Miguel ont pris leurs quartiers dans ce havre de paix après de nombreuses années de pérégrination. Dont quelques années à Paris et en Allemagne. Leurs enfants étudient à Montevideo, pendant que eux accueillent des touristes venus chercher le calme. C’est notre cas. Et pour ne rien gâcher, nous sommes les seuls invités de la maison.
Leur accueil est tellement sympa qu’on se sent très vite comme à la maison. Après avoir gouté l’alcool maison, nous nous relaxons paisiblement au coin du feu. Quel plaisir!
Quelques heures plus tard, c’est le moment de notre escapade à cheval. Les gens viennent de très loin pour monter ici. Nous n’allons pas nous défiler. Nous enfilons notre tenue. Une bombacha (pantalon typiquement gaucho) et des bottes transforment Nels en un vrai gaucho. Et une fois n'est pas coutume, l’habit aura fait un peu le moine, puisque, une fois sur le dos de Iruja, Nels semble aussi à l’aise que sur un terrain de foot ou sur le dancefloor.
Pour Angie, les débuts sont un peu plus délicats. Elle doit monter Chamanga la "gourmande". Elles passent quelques minutes à s’apprivoiser. Angie à coup de petits cris effrayés. Chamanga cabrant quelques fois. Après quelques minutes, nous "galopons" à travers les campagnes de Nueva Helvecia. Accompagnés de Miguel, sur Juca, nous tenons fièrement nos montures à une seule main, comme le veut la tradition sud-américaine. Une promenade géniale. Qui nous a vraiment donné envie de pousser l’expérience plus loin.
Après avoir soigné nos destriers, c’est l’heure d’un bon sauna. Ca fait si longtemps! L’occasion de mieux découvrir le parcours de nos hôtes. Un plaisir d’écouter leurs aventures. Du Mali de Youkousa à l’Allemagne.
Le sauna, ça creuse. Alors Monica nous prépare de délicieuses pizzas maison. Que nous avalons en famille. Au fil de leurs histoires, nous dégustons un délicieux tannat local et une nouvelle tournée d’alcool maison. Pour clôre ce repas, le dessert local: le dulce de leche. Une espèce de confiture de lait. Exquise. En fin de soirée, Miguel parvient, sans difficultés, à nous communiquer le virus José Saramago.
Une journée cocooning de rêve. Dans une ambiance des plus sereines. Agrémentée par un succulent poisson au curry, à midi. Et une…fondue au fromage, le soir. On vous l’a dit: la Suisse est toute proche.
C’est avec amertume que nous allons nous coucher. En effet, notre aventure El Galope touche à sa fin.
Mais, comme nous sommes des privilégiés, un rebondissement de dernière minute vient bouleverser nos plans. Alors que nous comptions quitter l’Uruguay pour rejoindre Iguazu, nous sommes contaminés par la fièvre cabopolonienne de Monica & Miguel. Par le plus grand des hasard, dès le lendemain, ils s’arrachent (mot cher à l'anarchiste français de Cabo Polonio...) pour une semaine de vacances à Cabo Polonio. Nous n'hésitons pas une seconde et partons avec eux...
Vamos para el Cabo Polonio...
Les quelques photos (dont la plupart avec notre petit compact Canon IxusXXX) sont par ICI.
Nels
tivieux
L'hippothérapie...un remède efficace pour le bien-être... Les gauchistes sont transformés en "gaucho"...hihihi
Superbe la photo d'Angie en lectrice, le tableau de fond est très libérateur.
13 décembre 2011 à 16:28