Notre tour du monde...

Iguazú & Iguaçu

Lieu mythique. Endroit rêvé. Maintes et maintes fois idéalisé. Et pourtant, elles sont au rendez-vous. Impressionnantes. Géantes. Envoûtantes. Une merveille de la nature.

Les chutes d'Iguazú. Les chutes d'Iguaçu.


Coincées par les trois frontières qui séparent le Paraguay, le Brésil et l’Argentine. Au cœur de la forêt tropicale. Elles appartiennent aux deux tiers à l’Argentine et pour le tiers restant au Brésil. Elles mettent un point d'arrêt aux 1.300km du rio Iguaçu qui prend sa source dans la serra do Mar au  Brésil et se jette dans le rio Paraná.

Un mur de 2,7km. Constitué de 275 chutes. 6 millions de litres par seconde.

De chaque côté de la frontière argentine et brésilienne, deux parcs nationaux. L’un comme l’autre, incontournables. Deux points de chute pour Angie & Nels. C'est parti...


Nels, réveille-toi! Je crois qu’on y est.” Il est 7h du mat’, le soleil vient de se lever, encore endormis, on descend du bus. On est arrivés à destination: Puerto Iguazú . Située au nord-est de l’Argentine, la petite ville frontalière sert de point de départ pour la visite de la partie argentine des chutes.
Notre base, qui compte 30.000 habitants, est bâtie sur des terres rouges, en pleine jungle. La température est élevée. L'air terriblement humide. Le contraste avec le climat vécu ces dernières semaines est impressionnant. On aime.

On n'a rien prévu. Pas d'hôtel. Pas de plan. La recherche d'un logement, nos sacs sur le dos, est douloureuse. Mais atténuée par l'agréable sensation d'être dans un environnement sauvage. Baignés dans la sérénité que seule la nature peut procurer.
Residencia Colonial. Notre pied-à-terre. Rien de spécial. Son principal atout est de ne pas être cher. Après négociation. On se détend dans notre chambre, sans réelle fenêtre.

Mais pas trop longtemps. On est sérieusement excités par cet endroit. On ne résiste pas à l'appel des chutes. Un léger pique-nique dans nos besaces et on chope l'un des nombreux bus qui relient Puerto Iguazú aux chutes argentines. 20 minutes = 20 pesos. Sur une belle route, en très bonne état, qui longe quelques beaux hôtels. On perçoit sans difficultés qu'il s'agit de l'un des sites les plus visités au monde.

Sentiment conforté par l'arrivée au Parque Nacional Iguazú. Tout est bien balisé. Guichets, flèches, halls, files et même un petit train qui traverse le parc. Un petit goût d'Eurodisney. Mickey en moins. Le plus choquant est, sans aucun doute, la présence d'un hôtel Sheraton au sein même du parc. Pourquoi? Si t'as un trop gros cul pour te déplacer jusqu'au parc (déjà qu'on y vient en bus), mais ne vient pas! Bref...

Première bonne surprise. Arrivés au guichet. Prêts à payer chèrement notre entrée, on nous demande 140 pesos au lieu des 200 officiels. Ainsi qu'une réduction de 30% sur l'entrée pour l'éventuelle visite du lendemain (la seconde visite est toujours à 50% du tarif de la première). En réalité, nous payons le tarif réservé aux habitants des pays du Mercosur. Ou celui des 6-12 ans. Entre sourires retenus et regards complices, nous faisons comme si de rien n'était. Deux hypothèses. Soit le maillot de l'équipe argentine de rugby de Nels ainsi que son fantastique accent nous ont fait passé pour des argentins en vacances. Soit le guichetier nous a pris pour des gamins de 10 ans.

Pour notre première visite nous décidons de commencer en douceur. On s'attaque au Macuco trail.


Un sentier qui s'enfonce dans la forêt pendant près de 2h pour nous amener au pied d'une "petite" chute d'eau. C'est incroyable. Les bruits, le odeurs, la faune, la flore... Nous somme  bien en pleine forêt. On observe des fourmis géantes, des papillons uniques, des coatis, un Woody Woodpecker, des singes et...notre tout premier toucan. Le symbole du parc. Il est un peu loin. Mais on peut voir très nettement son long bec osseux et coloré. Et entendre son chant très étrange.


Arrivés à la chute, Nels se rappelle aux bons souvenirs du Laos et s'aventure dans l'eau. On pique-nique au calme sur un rocher.

On rebrousse chemin. Et, malgré l'heure tardive, on ne résiste pas à la tentation des chutes. Un petit coup d'oeil. Rapide. Un teasing pour le spectacle du lendemain. On choisit la partie du parc appelée "circuit inférieur". Qui permet d'accéder à la partie supérieure inférieure des chutes.


Même si  l'entrée du parc est assez bétonnée, les infrastructures, au coeur même du parc, sont assez bien intégrées dans la nature. Il s'agit, principalement, de passerelles en bois, le long des chutes, qui permettent aux visiteurs de profiter d'une bonne partie des 67.620 hectares du parc.

On reste coi devant cette création divine. Verbalement indescriptible.


Assommés par la beauté débordante de cette baignoire géante, et, accessoirement, par l’enchaînement d'une journée de vadrouille après près de deux jours de bus, on rentre se reposer. Lasagne. Fruits. Lost. Dodo.

La nuit nous a requinqués. On attaque notre seconde journée dans le parc. La vrai visite commence. Toujours à tarif réduit. Nels a remis sont maillot argentin, histoire de passer pour un membre du Mercosur, et, dans le doute, a évité de mettre ses talonnettes pour passer pour un enfant de 10 ans. Angie, quant à elle, sa seule est mission est de NE surtout PAS parler. Afin d'éviter tout malentendu linguistique qui pourrait nous faire repérer. S'abstenir de formules du style: "Puedô avoir los ticketas parrra elle dozièmo journata pôôôrrr favorrrrrrrrrrr?".

Comme une lettre à la poste. On y est.


Et on repart sur le circuit inférieur. Un parcours incroyable à travers la jungle, au bord des chutes. On passe au-dessus, en-dessous. La nature est si belle, si envoûtante, si rayonnante, si parfaite... Angie en a les larmes aux yeux. Un amour infini pour la nature est probablement né ici. En nous.

Photos et moments de contemplation se succèdent. Grandiose. Inénarrable.

C'est pendant ce parcours que nous faisons la connaissance de  Simon. Un tour-du-mondiste comme nous. On échange quelques mots. Nos cartes de "visite". Il semble perplexe. On se dit que c'est l'émotion liée à ce lieu. D'autant plus qu'il débute son voyage. Mais, en réalité, il s'avère que Simon nous avait longtemps suivi avant son départ, via notre blog. Ne réalisant que le soir-même...que eux, c'était nous. Eux, le couple du blog. Ben, c'est nous. Coïncidence ou réalité scientifique? Quoiqu'il en soit, vous pouvez le suivre ICI.

Après toutes ces aventures, nous posons nos fesses dans un coin calme. Un pique-nique dans cet endroit merveilleux. On respire.


Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises. On chope le petit train vers la plus haute chute de la région. La Garganta del Diablo (la gorge du diable). C'est le climax du circuit supérieur. Pour y accéder, il faut emprunter une très longue passerelle, au-dessus de l'eau, qui traverse la partie supérieure du fleuve. Juste avant qu'il ne se jette plusieurs mètres en contrebas. Impressionnant. La Garganta est une demi-cuvette gigantesque qui épouse la frontière de l'Argentine avec le Brésil.


Le fleuve s'y engouffre sans pardon. 90m de chute. Les passerelles font de nous de réels funambules, marchant sur l'eau. Le vide à porter de bras. La cataracte se transforme en véritable douche pour les acrobates que nous sommes. Trempés. Par la cascade. Par nos larmes d'émotion.

On s'arrache péniblement, telle est la puissance de l'attraction qu'exerce sur nous cette oeuvre céleste. Mais le temps ne nous pardonnera pas notre égarement. Alors on s'active. Quitter l'endroit s'apparente à une entreprise très complexe. Chaque pas est un geste contre-nature.


Un pas.
T'as vu comme c'est beau...impressionnant...géant...waaaouh! 
Un second.
Hé! Ce papillon jaune.
Un troisième.
Neeels...un caïman caché. Là-bas!
Un quatrième.
Là. Un papillon blanc, rayé noir, avec des tâches rouges.
Un cinquième.
Encore des coatis.
Un sixième.
Regarde les singes.
Un septième.
Chut. Un toucan. C'est le quatrième qu'on voit. C'est diiingue!
Un huitième.
Le papillon noir. On ne l'avait pas encore vu.
Un neuvième.
C'est quoi cet oiseau?
Un dixième.
Angiiie...le gecko géant.
Un onzième.
Qu'est-ce que c'est que ça? Un papa-formigas. Quoi? Un truc qui mange des fourmis (un tamanoir). 
...


Vous vous en doutez. Lorsqu'on arrive à la seconde partie du circuit supérieur, le soleil commence à se coucher. Le parc va doucement fermer ses portes. On se hâte pour en "avoir" encore.
Comme les aventuriers de Fort-Boyard empoignant les dernières pièces d'or, avant que Felindra ne lâche les tigres.
Comme des affamés sur les dernières miettes d'un repas.


On repart les yeux remplis d'étoiles. Le cœur léger. Un état d'esprit serein. Un sourire béat. De tels sentiments ne sont pas partageables. Pas avec nos pauvres mots. Ça restera à nous. Égoïstement enfoui. Intensément inscrit dans ce que nous sommes.


En rentrant, on n'a même pas faim. Et ça nous arrange. Vu les prix pratiqués. Vu notre appréhension en matière de budget au Brésil. Et compte tenu du fait que l'approche de la fin du voyage coïncide avec un amenuisement effrayant de notre compte en banque. On se la joue extralow budget. Ce soir, ce sera sandwich aux sardines en boite et salade de fruits en dessert.

On se repose pour bien préparer la journée suivante. Elle s'annonce corsée. Comme on les aime. Haletante. Effrénée. Folle. Longue. Unique.

On quitte définitivement l'Argentine. Une tripotée de bus.

Bus vers la frontière brésilienne. On est au Brésiiil. Youpiii!
Bus de la frontière vers le terminal de bus de Foz do Iguaçu.
Bus du terminal vers la rodoviária (un terminal de bus). On achète nos tickets de bus pour le soir-même. Direction São Paulo. Les sacs sont consignés. Et hop, reprise de la danse des bus.
Bus pour le terminal de Foz do Iguaçu.
Bus vers l'entrée du parc national de l'Iguaçu.

Alors...ce qu'on ne dit pas c'est que les bus au Brésil sont divisés en deux parties. L'accès. Zone par laquelle on accède. L'assise. Zone où l'on s'assied. Entre les deux? Un contrôleur et un super-tourniquet-pas-pratique-du-tout-quand-tu-portes-ta-maison-sur-le-dos. En gros, après l'équilibriste à  Iguazú, le contorsionniste dans les bus brésiliens. Pour s'en remettre, on "s'engrange" un libanais.


Le parc national de l'Iguaçu. Plus petit que son voisin argentin. Plus désert également. Une ambiance étrange se dégage de l'endroit. Plus de bétons, moins de touristes. Les passerelles nous mènent quasiment en dessous des chutes, avant de flirter avec le vide, pour nous conduire face aux géantes. Le suite du parcours consiste en une promenade le long du fleuve, face à la frontière argentine. C'est toujours aussi splendide. L'émotion en moins.

On quitte lentement ce lieu incroyable. Trois jours, un minimum, au cœur des chutes. Un décor qui rappelle le film The Mission (tourné ici). L'omniprésence et la luxuriance de la faune et de la flore nous auront complètement conquis.


On ne s'attarde pas dans la grande et peu charmante Foz do Iguaçu. Une ville bétonnée, sans grand intérêt. Direction la rodoviária pour entamer nos aventures au Brésil.
Vamooos...
Des images. En couleur. C'est ICI.

Angie & Nels

2 Responses Subscribe to comments

  1. gravatar
    tinanar

    Merciiiii ! Vous re-voilououou !

    18 avril 2012 à 14:36

  2. gravatar
    fanadéA

    Voilà ce qu'est un Papa-Formiga : http://www.youtube.com/watch?v=mgCIKGIYJ1A&feature=player_embedded

    19 avril 2012 à 13:55

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